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février 2006
mai 2006
en cours
poster final
poster final
0

départ
1

Ten_do_ten
2

Antoine+Manuel
3

Bastardgraphics
4

Delarocca
5

Spazm
6

fin

phase 2








surcharge exquise n°2 – mai 2006

Antoine+Manuel – www.antoineetmanuel.com

Antoine Audiau et Manuel Warosz se sont rencontrés à l'école à Paris. Rapidement ils ont décidé de travailler ensemble sous le nom d'Antoine+Manuel. Depuis leur début ils associent le dessin à la main et à l'ordinateur avec leurs propres typos et photos. Ils travaillsnt pour la mode (Christian Lacroix), la maison (Habitat, Galeries Lafayette), la danse contemporaine, le théâtre et l'art.

> Nous vivons dans un univers de signes et d'images, sur les vêtements, dans les rues... qui est riche, parfois même jusqu'au brouillage. Comment définissez-vous l'intervention du graphiste dans ce contexte ?
Manuel Warosz : Je ne donnerai pas de définition définitive. Chacun définit sa démarche à sa manière. Le graphisme a de multiples facettes. Pour ma part, j'essaie de faire les choses avec esprit, de l'humour, en établissant un dialogue avec le public, avec générosité. Il n'y a jamais de manipulation des gens dans notre travail.

> Pour vous, qu'est ce que le style ? Le style définit-il entièrement le travail, l'identité du graphiste ?
M.W. : Le style, c'est une question réellement pertinente aujourd'hui dans le graphisme. Certains ont un style visuellement très affirmé, et c'est souvent parce qu'ils ne savent faire qu'une seule chose. Ils ont de la chance, parce que c'est ce que demande le public, un style facilement identifiable par un langage visuel très précis. D'autres ont une vision, un univers, un message. Ceux-là ont finalement un style aussi défini que les premiers, mais qui peut prendre des aspects visuels disparates. Ils sont moins chanceux, car leur style sera moins reconnu. Pour notre part, je suppose que les autres voient un style dans notre travail, mais déjà nous sommes deux, avec des personnalités et des expressions très différentes. Nous constatons qu'on nous demande avec insistance de définir notre style. Il y a quelques années, nous avons débuté un travail sur la ligature typographique, dont a découlé une expression autour des ornements typographiques puis de ramifications arborescences, etc. Ce travail s'est concrétisé dans les affiches et l'identité visuelle du CCNT à Tours (de 2001 à 2003). Il n'a pas été tellement remarqué à l'époque. Mais aujourd'hui, on nous demande beaucoup de reproduire ce « style » quasiment à l'identique. Nous avons rechigné pendant un temps, mais maintenant, nous avons compris qu'il était inutile de résister. Si nous ne le faisons pas, d'autres s'en chargent.

> Quelles histoires/questions vous êtes vous raconté/posé quand vous avez reçu le fichier ? Quelle liberté vous êtes vous autorisé en intervenant sur les boulots précédents ?
M.W. : J'ai vu un plan d'architecture, j'ai construit les immeubles. Après, je me suis dit : ils nous ont appelés, c'est sûrement pour faire du Antoine+Manuel, alors j'ai fait quelque chose dans « notre style » (les ramifications !), en laissant des ouvertures pour les prochains intervenants.

> Avec la généralisation de l'outil informatique et la circulation instantanée des images par internet, on assiste à une uniformisation des formes, du langage graphique. Dans quelle mesure votre environnement proche, local influence-t-il et enrichit-il votre vocabulaire graphique ?
M.W. : Je ne préfère pas le savoir.

> Dans le cadre d'une commande, dans quelle mesure laissez vous intervenir le commanditaire sur vos propositions ? Quel type de travail vous satisfait-il le plus ?
M.W. : En principe, le commanditaire n'intervient que très peu sur les propositions, sauf dans le cadre de la publicité. Nous l'écoutons surtout avant. Il n'y a pas beaucoup d'exemples où le commanditaire soit très directif. On s'entend toujours bien…

> Qu'auriez-vous à dire ou à montrer au commun des mortels ?
M.W. : La question est étrange, je ne me sens pas en mesure d'y répondre aujourd'hui.

> La dernière question que vous vous êtes posé ?
M.W. : Que veulent-ils dire par « commun » et par « mortels » !